MegamanMegaman est maintenant un peu moins connu qu’il ne l’était il y a quelques années, à la grande époque de la NES de Nintendo. Maintenant, on le retrouve encore de temps en temps sur les consoles post-Nes. Mais penchons nous donc sur les origines de cet excellent jeu.

Megaman est maintenant un peu moins connu qu’il ne l’était il y a quelques années, à la grande époque de la NES de Nintendo. Maintenant, on le retrouve encore de temps en temps sur les consoles post-Nes. Mais penchons nous donc sur les origines de cet excellent jeu.

Megaman est le fruit des recherches du docteur Thomas Light (un bien joli nom pour celui qui incarne le bien). Cet expert en cybernétique voulait créer un robot afin d’aider la vie des gens qui l’entouraient. Il contribuera par là même à la grandeur du pays… Jusqu’au jour où arrive le méchant (ben oui, il en faut bien un) ! En plus c’est l’assistant du docteur Light, le traître : Albert Willy, c’est son nom, vole six des créations du docteur avec la ferme intention de s’en servir pour devenir le maître du monde. Non mais.
Mais, justement, le docteur Light a plus d’un tour dans son sac : il va lancer sa dernière invention, le robot le plus puissant qu’il n’a jamais créé : Rockman – Megaman pour nous autres Européens.
Vraiment simpliste comme principe, mais cela suffi largement pour en faire le scénario d’un jeu de plate-forme, où la trame est souvent manichéenne.

Le premier épisode sort sur Nes en 1987. Premier épisode oblige, le jeu souffre de pas mal de défauts : il est très difficile, et l’absence de toute sauvegarde ou password le rend carrément infinissable, ou presque.
Mais le principe était campé, il fallait battre les six boss afin de récupérer leur pouvoir pour pouvoir continuer. L’innovation du jeu venait du fait que la progression n’était pas linéaire, on pouvait commencer par le boss que l’on voulait. Ainsi, certains niveaux se passaient beaucoup plus facilement avec l’arme acquise par un certains boss. Une idée simpliste de stratégie vraiment excellente, qui pousse à recommencer le jeu une fois que l’on en a vu le bout.
Tout ce qui fait le charme de la série n’était pas vraiment développé. Le scénario n’évoluait que très peu, et les choses qui ont fait la maniabilité de Megaman – exécuter des glissades ou charger son tir – n’ont pour la plupart pas encore vu le jour, on pouvait juste créer des plates-formes avec le Magnet Beam piqué à un boss. Et concernant sa sœur Roll, elle ne fait qu’une brève apparition lors du générique de fin.
Néanmoins la recette est posée et le succès ne se fait pas attendre, ce savant mélange de plate-forme et d’action en scotchera plus d’un.

Il faut attendre deux ans pour voir la suite. Megaman 2 sort donc en 1989 et propose quelques innovations sympathiques, avec des graphismes magnifiques pour une 8 bit – on est toujours sur Nes – des musiques qui collent vraiment bien à l’action et un nombre de boss monté à huit. De même, le design et la personnalité de ces derniers ajoutent au jeu une notion plus particulière qui fait son charme. Chaque boss, de Metalman à Crashman, ont chacun leur particularité, liée à l’arme qu’ils utilisent et que vous aurez à récupérer. On pourra juste lui reprocher sa durée de vie trop courte, la difficulté est toujours assez élevée, mais on arrive au bout du jeu très rapidement, c’est ça le problème des bons jeux !
A noter que la version US comporte un mode Easy. Les ricains sont si nuls que ça ?

Ensuite les épisodes s’enchaînent rapidement. Le troisième opus propose une variante du scénario : l’infâme Willy s’allie avec le docteur Light pour construire un nouveau robot qui jouerait le rôle de gardien de la paix qui règne à nouveau dans le monde. Megaman devra donc parcourir l’univers afin de récupérer les gems nécessaires à l’élaboration de ce fameux gardien. Pour ce faire, il sera aidé par Rush, le petit chien rouge robotisé. Dans cet épisode, Megaman peut enfin faire les glissades si connues des fans. Une bonne partie des boss viennent de Megaman 2, mais d’autres ont été ajoutés, portant le nombre de niveaux à vingt-et-un stages et seize boss, portant le jeu au statut de plus long de la série.
Évidemment, au cour du jeu se passe un affreux retournement de situation auquel personne – mais alors personne – ne s’attendait : Willy a rusé pour envoyer Megaman loin de chez lui ! Je sais que sais un jeu de plate-forme mais quand même…

Le quatrième épisode arrivera peu après et sera beaucoup plus classique dans sa réalisation, il faut dire que les capacités de la Nes ont déjà bien été exploitées dans le précédent épisode. Le character design est assez classique. Mais c’est au niveau du scénario que ça évolue puisque l’on trouve un nouvel ennemi, le Docteur Cossack, ainsi que Eddie, un allié qui vous aidera en vous proposant diverses options. Le chargement du tir fait son apparition ainsi que la possibilité d’augmenter sa vitesse à l’aide de petites capsules et, comme dans les autres épisodes, Megaman peut récupérer les armes de ses anciennes aventures.
Le cinquième épisode marquera par son manque d’innovations. Certes extrêmement beau, on ne trouve rien de nouveau. Protman, le frère de Megaman, déjà rencontré dans le troisième épisode, a kidnappé le docteur Light. Il n’avait certainement rien d’autre à faire.
Les deux épisodes suivants sont tellement classiques que ce n’est même pas la peine de les mentionner. On connaît l’attitude de Capcom face à ses séries à succès : le filon est exploité jusqu’à plus soif.

Il faut attendre l’aventure suivante, pour la première fois portée sur une autre console que la Nes, pour relever l’intérêt du jeu. Apparu, très logiquement, sur Super Nintendo, ce nouvel opus propose un changement radical dans le jeu. Déjà au niveau graphique, c’est vraiment plus beau, mais en plus de char design a évolué et est plus proche des mangas animés du genre Gundam qui sévissaient sur les télévisions japonaises de l’époque. Le jeu est beaucoup plus profond, de nouveaux ennemis, inspirés du monde animal font leur apparition, des items sont désormais cachés dans les niveaux, apportant une notion d’exploration au jeu qui pousse encore le joueur à aller voir plus loin.
Très attendu, le jeu ne déçois pas, bien qu’il marque un grand changement dans la série.

Les épisodes s’enchaîneront sans innovations, X2, X3. Les jeux sont excellent, mais époque Street Fighter 2 oblige, on en fait le plus possible sans vraiment ajouter des choses à la recette. Bien entendu, on trouve de nouveaux personnages dans chacun des épisodes, avec par exemple Zero, que l’on retrouvera dans X4 sorti sur Saturn et Playstation. Chaque épisode propose son lot de nouveaux véhicules et autres légères innovations, mais le tout reste très similaire, c’est un peu comme les nouvelles positions de Lara Croft dans Tomb Raider.

Megaman évoluant au grès des plates-formes, les suites sortiront sur les consoles 32 bits. X4 sort sur Saturn et Playstation. X5 ne sort que sur Playstation, la console de Sega étant décédée prématurément… Les jeux proposent les mêmes innovations que les autres épisodes de la série des X, ils sont très bons, mais classiques.

Pour essayer de renouveler la série, Capcom sort Rockman Dash, Megaman Quest en Europe. Encore une fois, un gros lifting : le jeu est en totale 3D ! De plus, outre un aspect toujours très plate-forme, on lui ajoute un aspect très aventure, ce qui le rend assez proche d’un Zelda 64 dans son déroulement. Mais le succès n’est pas au rendez-vous, le jeu est trop puéril et surtout la réalisation laisse franchement à désirer. On a souvent vu la Playstation faire mieux. Un deuxième épisode sortira par la suite, mais comme d’accoutumée, Capcom n’innovera pas, ce jeu moyen restera donc un jeu moyen.

A noter que des versions sont sorties sur consoles portables, mais les innovations ne venaient pas de là, les éléments étaient pris aux versions consoles de salon. Ce sont néanmoins de très bons jeux. Les principales sorties ont été faites sur Game Boy, mais on trouve aussi une version Game Gear, très difficile à trouver.

Ainsi, après des années, le mythe Megaman commence à battre de l’aile, le jeu était un jeu de plate-forme proposant de bonnes innovations, mais le passage aux consoles de nouvelle génération ne s’est pas fait comme il faut. On entend de moins en moins parler du petit robot. Dommage, mais il faut avouer que l’on prend plus de plaisir à jouer aux versions NES qu’aux versions sur consoles plus puissantes.