La Dreamcast est morte, ce n'est un secret pour personne, mais qu'en a-t-il été de sa vie, et que deviendra-t-elle ? Ce dossier fait un bilan sur cette courte vie, sur les déboires recontrés, et sur l'avenir de cette machine. Elle n'est plus entre les mains de l'industrie, mais des passionnés continuent à la perpétuer la tradition.

Tout le monde est maintenant au courrant, la Dreamcast est morte. Sega ne fera plus de consoles de jeu est va, chose relavant d’un éréthisme des plus choquants il y a quelques années, développer sur les consoles de ces ex-concurrents. Le rêve inavoué de pas mal de joueurs va se réaliser : on pourra bientôt jouer à Sonic sur des consoles Nintendo ! Trahison ? Là n’est pas la question, mais regardons d’abord ce qu’il en est en faisant un petit bilan de la vie de cette bonne vieille caste des rêveurs.



Historique.

Les débuts de la machine commencent dès 1996. Le projet d’une console venant remplacer la défunte Saturn trotte dans la tête des gens de chez Sega depuis quelques temps déjà. Nom de code Dural – c’est le pseudo d’un des personnages de Virtua Fighters – change la politique de la firme : désormais, ce ne seront plus des composants maison qui seront proposés dans la machine. Ainsi, on demandera à Microsoft de se charger du Système d’Exploitation et à Nec de s’occuper du processeur graphique. Peu de temps plus tard, on apprend que finalement c’est 3DFX, alors très en vogue dans le monde des puces accélératrices sur PC, qui se chargera de l’affaire.

C’est la que, bizarrement, le projet se scindera en deux sous-projets : un mené par Sega Of America, nommé BlackBelt, et un autre menée par Sega Japon, nommé Katana. Ce dernier a été beaucoup plus médiatisé que le premier, pour la simple est bonne raison que c’est de lui que découle la Dreamcast le plus directement.



Les deux machines avaient les même bases, mais proposaient au final des choses très différentes. La BlackBelt était élaborée en partenariat avec Microsoft et 3DFX, avec un OS facile d’accès pour les développeurs. La Katana était plus puissante, mais plus difficile à programmer. Suite à des différences avec 3DFX, les accords tombèrent à l’eau, emportant avec eux le projet américain BlackBelt.

Les japonais de Sega sont donc les seuls maîtres à bord concernant l’élaboration de la nouvelle console. La Katana – c’est le nom d’une épopée japonaise – progresse peu à peu, on l’on en apprend plus sur ses futures caractéristiques au fil des communiqués de Sega : le chip graphique sera un Power VR II de Nec, chose assez étonnante pour l’époque puisque ce chip ne connaissait pas un grand succès sur le marché PC. Néanmoins on se rendra compte par la suite de sa qualité. Le système d’exploitation va évoluer pour se trouver plus facile d’accès, il ne s’agit pas de recommencer les erreurs commises avec la Saturn.

L’annonce officielle tant attendue de la nouvelle console de Sega est faite pas Bernie Stollar, CEO de Sega Of America au mois de Mai 1998.



La machine sort peu après :



· 17 novembre 1998 au Japon ;

· 9 septembre 1999 aux Etats-Unis ;

· 14 Octobre 1999 en Europe ;

· 30 Novembre 1999 en Australie et en Nouvelle Zélande.



Accueil mitigé.

Sega avait quelques problèmes d’argent, les flops de ses dernières consoles l’avaient déjà pas mal rafraîchit. Les MegaDrive et Master System lui ont permis de se poser. En perpétuelle guerre avec Nintendo, on se souvient des deux camps qui sévissaient dans les cours des collèges et lycées, avec d’un côté les pro-Nintendo et de l’autre les pro-Sega. Les rescapés de cette boucherie se souviennent maintenant du manque flagrant d’objectivité des protagonistes des deux camps. Comme on dit, tout est bon dans le cochon !

Sega, fière de sa politique d’avancée technologique, sort ensuite le support CD pour la Megadrive, le MegaCD, même si Nec avait déjà sorti un tel support pour sa PC-Engine, Sega avait le mérite de proposer ce produit à grande échelle. Malheureusement, la machine disposait d’un nombre beaucoup trop restreint de couleurs, ce qui rendait les vidéos moche au possible, alors que ce devait être le point fort de la nouvelle bécane. Allié à des jeux d’une qualité généralement moyenne, voir déplorable, la machine n’aura connu qu’un succès plus que mitigé.



Mais la palme du bide revient sans conteste à la 32X, une grosse cartouche – qui à dit daube ? - que l’on ajoutait à la Megadrive - toujours elle – afin d’augmenter ses capacités. Mais encore une fois, les jeux étaient minables et le prix de la console, bien que pas très onéreux, nécessitait une MegaDrive. Quand on pense que quelques jeux utilisaient à la fois la 32X et le MegaCD, on ne s’étonne pas qu’ils ne se soient pas vendus. Techniquement, c’était vraiment l’usine à gaz bricolée : le plus bel exemple vient des branchements : trois grosses alims externes pour brancher les trois machines !

Ensuite vient la Saturn, Sega propose enfin une réelle nouvelle console, aux capacités vraiment excellentes. Très attendue, Sega est de plus en plus sûr de lui et se présente comme s’il arrivait sur un terrain conquis… Mais c’était sans compter sur Sony et sa Playstation ! Sega va se hâter de lancer sa console avant Sony, mais ce dernier applique sa désormais légendaire technique du marketing attila, rien ne repousse après son passage. La Saturn promettait pourtant beaucoup, mais Sega ne croyant pas à la 3D, le kit de développement de la console ne permettait pas la création de bon jeux en trois dimensions. On ne peut pas dire que la console ait réellement fait un flop, mais les espérances de ventes, et de vie, de la console n’ont pas été atteints, poussant la machine à une mort prématurée, écrasée par une hégémonie de cinq lettre assassines.

Autant dire que la nouvelle console de Sega était attendu au tournant.



Revirement.

Le revirement de politique de Sega au niveau de son image est principalement marqué par un retournement radical de l’image de marque de la firme au hérisson : exit les Maître Sega, place maintenant à l’humilité ! Il n’y a qu’à jeter un œil à la première campagne de pub menée au Japon pour se rendre de ce changement radical : on voit une personne qui parle de Sega, et tous les jeunes se barrent en courrant ! Sympa l’autodérision, on est loin du vieux punk qui vient se faire latter la tête en venant jouer à Shinobi sur MegaDrive. Ce n’est peut-être pas un mal d’ailleurs. Seul Sonic à gardé cette image du gars sûr de lui à outrance (en plus il parle maintenant !). Le public avait été frustré par l’absence de nouvel épisode de la série à succès du hérisson bleu sur Saturn, nous n’avions eu droit qu’à quelques rééditions collectors des premiers épisodes et d’une course à la Mario Kart bien sympa, mais ce n’était qu’un produit dérivé.

Le réel problème vient peut-être de cette image si forte qui a été minimisée d’un seul coup. Les fans l’ont compris, mais le grand public, qui ne suis que de loin le monde du jeu, n’a pas su. Et dès la sortie de la console, les gens qui s’intéressaient d’assez loin aux jeux vidéo ne savaient même pas que la console était de Sega ! Il faut dire aussi que rien ne prouvait de façon flagrante la provenance de la machine : la Dreamcast ne porte pas le nom de sa marque qu’en tout petit. Un choix délibéré de Sega, très discrédité, principalement au japon.



L’autre principal problème venait de Sony - encore lui. Après l’annonce de la Dreamcast, largement en avance par rapport à ses concurrentes, Sony annonce que sa Playstation 2 est quasiment prête et sortira quelques mois plus tard ; on annonce même un modem, la Dreamcast en proposant un. On l’attend toujours.

Du coup, les joueurs attendaient la PS2 comme le messie. Et même la sortie en catastrophe au Japon, avec ses consoles trop vites construites dont certaines chauffaient tellement qu’elles grillaient, les nombreux problèmes de lecture des DVD – les premiers kits de lectures n’avaient aucune protection et permettaient de copier les DVD simplement en branchant un magnétoscope sur la console ! – n’a pas mis la puce à l’oreille des joueurs. Comme le dit Don Thomas, un ancien d’Atari qui travaille actuellement chez SCEE, « Sony a acheté le marché ».

Tout ceci fait que la console n’a pas connu le succès qu’elle aurait mérité, car, à part les piles des VMS qui s’usent vraiment trop vite, la Dreamcast, elle, était bien construite et n’avait aucun problème de fabrication !



Pourtant, techniquement, tout semblait du côté de la console de Sega. La machine était simple à programmer avec deux langages : le SegaOS, le système de base de la console, assez difficile à programmer, mais permettant d’utiliser au mieux la capacités de la console, et Windows CE, permettant des adaptations rapides et aisées en provenance du monde PC. Pour cette dernière solution, l’OS est contenu sur le GD du jeu. Mais ce principe n’a pas eu grand succès, on a vu qu’il était possible de faire de bon jeux par ce biais, en témoigne Sega Rally 2, en provenance directe de la version PC, mais les développeurs ont préféré utiliser au mieux les capacités de la console, pour le plus grand bonheur des joueurs.

La console d’en face, plaistéchionne 2, ne proposait pas ce choix, et imposait un langage difficile d’accès. On se souvient du froid jeté par les développeurs d’Oddwolrd Inhabitants qui ont déclaré se barrer sur X-Box parce que la PS2 était techniquement trop nulle !



L’annonce de la fin.

Début 2001, beaucoup de rumeurs circulaient depuis déjà pas mal de temps sur une réorientation des objectifs de Sega, les plus péssimsites annonçant haut et fort l’abandon de la console. L’annonce officielle tombe. Dès le mois de Mars, la production de la console était stoppée : pas assez de ventes. A partir de là, c’est la bérézina : nombre de jeux annoncés sont purement et simplement annulés, des sociétés comme CodeMasters annulent tous les jeux planifiés sur la plate-forme. Ainsi, ce sont des futurs hits comme Half-Life, pourtant presque terminé, qui nous sont passés bêtement sous le nez.

Pourtant la console avait tout pour plaire ! Face à une concurrence qui s’élevait à trois milles francs, la Dreamcast était affichée à mille francs. Trois fois moins cher pour une console qui proposait de très bons jeux, mais sur une console morte, ou agonisante.



Des versions collector seront lancées, mais rien n’y fera, les ventes ne décolleront pas. Si bien que Sega Of America devra brader ses console afin d’écouler le stock qui lui reste. Par contre ce n’est pas prévu en Europe, bizarre, les consoles se vendent donc encore comme il faut ?

A noter qu’une dernière version collector sera lancée au Japon au mois de février prochain. C’est la filiale de Sega CRI qui va se charger de la production des quelques 2000 Dreamcast noires qui seront vendues pour la modique somme de 8 800 yens (environ 530 francs). Un collector pour pas trop cher, mais encore faut-il arriver à se la procurer, les réservations on déjà commencé.



Les pipi, les pirates !

L’annonce du piratage de la console, avec ses fameux CD de boot, avait fait grand bruit. On pourrait penser que la mort prématurée de la console est en partie dû aux pirates, avec beaucoup de jeux gravés qui circulaient sur le net, principalement. Mais il n’en est rien, un console piratée est généralement synonyme d’une console qui se porte bien, merci pour elle. Il n’y a qu’à voir la Playstation et ses nombreuses puces et autres Action Replay / PS Hacker pour se rendre compte que ce n’est pas réellement un problème au niveau des ventes de consoles.

Parce que c’est bien là le problème de la Dreamcast : les ventes espérées en terme de consoles n’ont pas été atteintes ! Il est clair que ce piratage a fait pâtir beaucoup d’éditeurs, les pirates proposant des version japonaises des jeux en Europe alors que la version officielle ne sortirait que dans six mois. Le phénomène n’est pas nouveau.

Ce que l’on pourrait reprocher le plus à Utopia, le groupe qui a créé le fameux CD de Boot, c’est de ne pas avoir donné la recette de son jouet. Business is Business, même pour les hackers de maintenant. Vraiment dommage, car c’est toute une étique qui tombe à l’eau. Les pirates, dans le sens noble du terme, cassent les protection pour le fun, dans un esprit de compétition. Evidemment le fruit de leurs recherches sont accessibles facilement via le net ou avant par les BBS. Mais non, dès la sortie de ce fameux CDR, on voyait les prix flamber, avec des prix dans les 150 F ! Pour un CD revenant à 10 F, les lamers s’en s’ont mis plein les poches.



Beaucoup de groupes se sont donc lancés dans l’aventure, on pense ainsi en premier à Echelon, Utopia étant très vite tombé dans l’oubli après que le principe de l’autoboot fut trouvé (un principe passant par un trou de sécurité du gruyère qu’est Windows CE). Echelon, quand à lui, n’est pas non plus tout blanc, on pourrait même le comparer à Microsoft ! Ne hurlez pas, c’est juste au niveau de la qualité des jeux qui sortent que je parle : généralement leur premières sorties – pour faire fashion on devrait dire releases - n’étaient pas fiables et avaient quelques problèmes, empêchant de finir le jeu. On trouve ainsi des patchs, qui ne marchent pas toujours ! Vous comprenez l’analogie. Mais eux ne se font pas de fric sur le dos des autres.

Sega a annoncé l’arrêt de sa console non pas parce qu’il n’arrivait pas à vendre ses jeux, mais parce que les ventes de sa console ne décollaient pas comme il l’entendait. Il est clair que cela à bien pourri le monde du jeu sur cette console, mais ce n’est pas ce problème qui a apporté le coup fatal à la console. Comme nous allons le voir, il apporte même un peu d’espoir pour les fans de cette machine à rêver.

Attention, je ne fait pas l’apologie du piratage, je pense simplement qu’il faut savoir relativiser. Il est clair que des ordinateurs comme l’Atari ST ou, pire, l’Amiga, ont été tués par les pirates qui sortaient les jeux avant les version officielles. Mais, même s’il y avait quelques abus, généralement ces jeux étaient gratuits, dans le sens donnés par les pirates.

Il n’y a qu’à se renseigner auprès de n’importe quel magasin de jeux vidéo pour le voir, la vente de jeux ne marche pas aussi bien que ça, et c’est en partie dû aux jeux piratés. Ils est tellement facile de copier un jeu sur Playstation que c’en devient vraiment tentant. Mais on passe à côté du packaging, et sur Dreamcast en dessous de vidéos de meilleure qualité et de son plus sympa. Eh oui, un GD-Rom, le format utilisé par la console, stock jusqu’à 1 Go de données alors q’un CDR ne peut en stocker que 700 Mo, d’où la compression des cinématiques et le passage du son en mono au lieu de stéréo. Si ce dernier ne gêne pas trop – la majorité des joueurs écoutant le son sur leur téléviseur – il en est tout autre pour la qualité des vidéos… Quand elles n’ont pas été purement et simplement virées ! Et c’est la même chose pour les jeux Online, les version copiées ne permettant généralement pas de se connecter.



Espoir ?

Mais le piratage ce n’est pas seulement les jeux officiels. Les kits de développement sont facilement récupérables sur le net, ainsi, les développeurs passionnés peuvent se mettre à donner libre cour à leur esprit créatif très facilement ! On a vu ainsi de nombreux projets d’émulateurs, de vielles consoles comme la Colecovision, de machines plus récentes comme la Super Nintendo, ou bien encore des portables comme la Game Boy ou la NeoGeo Pocket Color. On parle même d’un émulateur NeoGeo ! Si la qualité n’est pas toujours au rendez-vous – certaines versions rament à mort – les versions évoluent très vite. Et c’est là que l’on retrouve le véritable esprit de défi.

On trouve aussi des lecteurs de MP3, de films en Mpeg1 et encore pas mal d’autres choses dans le genre, qui n’auraient certainement jamais vu le jour sans la sueurs de petits développeur amateurs, mais talentueux.



D’autres projets, encore plus intéressants ont consistés à adapter Linux sur Dreamcast. Le petit autocollant posé sur la console affirmant « compatible Windows CE » n’y est certainement pas pour rien ! Joli pied de nez. On trouve ainsi une interface graphique en accord avec les capacités de la console, c’est dépouillé mais ça marche ! Plus intéressant, des jeux ont étés adaptés sur ce support, le plus bel exemple est Quake, passé dans le domaine public depuis quelques temps. Il en ressort un jeu de qualité, certes un peu dépassé techniquement, mais néanmoins très bon, gratuit, et tout ce qu’il y a de légal ! On trouve aussi d’autres petits jeux, comme Space Invaders, mais ils ne font pas encore honneur aux capacités de la bécane ; les développeurs se font la main, pour sortir de meilleurs choses dans quelques temps.

Faut-il y voir un avenir pour la Dreamcast ? On voit poindre pas mal de démos, ces petites présentations multimédia démontrant les capacités de la console et la qualité artistique des auteurs, ce qui est un fait plus qu’encourageant. La scène Amiga est toujours active, elle, alors pourquoi pas la Dreamcast ?

Il faut noter aussi que c’est la première fois qu’une console suscite autant d’intérêt chez les développeurs, peut-être parce qu’elle est aussi facile d’accès qu’un micro…



Mais les jeux sont encore là !

On annonce la mort de la console, et du coup peu de monde s’intéresse encore à ce qui sort. Pourtant ceux qui l’ignorent passent à côté de grands jeux ! Voyons voir les dernières sorties pour s’en rendre compte…



Virtua Tennis 2.

Le désormais légendaire jeu de Tennis revient dans un nouvel opus. Dès l’annonce de la version arcade, tout le monde s’est mis à entrevoir avec espoir une conversion sur console de salon… Qui est sortie quelques mois plus tard.

Au sommaire des nouveautés, des filles ! Outre des formes plus rondes, la force de frappe est moins grande, ce qui rend le jeu un peu plus technique qu’avec les mecs. Bien entendu, ces derniers sont aussi au rendez-vous. On peut donc faire des simples, doubles, et même des matchs mixtes.

L’animation est époustouflante, avec bien plus de positions que dans le premier épisode (je précise que je parle d’un jeu de tennis), renforçant ainsi la qualité visuelle du titre, on pourrait presque se croire sur un vrai court de tennis ! Et j’exagère à peine.

Concernant les nouveautés, outre l’apparition des filles, on pourra noter un mode World Tour encore plus complet, avec pas mal de petits jeux en plus. On pourra se créer son propre personnage, un gars et une fille, qui devront évoluer au grès des entraînements, et disputer des matchs en fonction de leur emploi du temps. Le mode solo est donc bien fait, proposant une durée de vie très intéressante.

Au niveau du mode multijoueurs, peu de nouveautés, mais ça reste toujours aussi bon. On peut disputer toutes sortes de types de matchs, sur des terrains que l’on aura préalablement débloqués en mode solo. On peut jouer jusqu’à quatre, en mixant les possibilités, ou en ajoutant des bots (des joueurs pilotés par la console).

Pour conclure, certains pourront lui reprocher un manque d’innovation, mais qu’ajouter à jeu de tennis déjà si bon ? Une meilleure réalisation, des coups plus fins pour un fun encore plus grand. Et c’est bien là que Virtua Tennis 2 (le nom officiel est Sega Sports Tennis 2K2) se démarque des autres jeux du style : une prise en main excellente, aussi bien pour les novices que pour les joueurs confirmés, procurant un fun à toute épreuve.



Headhunter.

Le jeu n’est pas très connu du grand public, mais ceux qui en ont entendu parler ne cessent de baver devant. En effet, l’idée est innovante, on combine plusieurs styles dans un jeu d’action à la sauce Metal Gear Solid ou encore Mission Impossible. Ainsi, vous aurez à vous déplacer à moto dans la ville afin de mener votre quête. On alterne donc aisément les styles, avec des parties de balades et des parties d’action. Durant ces dernières, vous aurez le choix des armes : soit vous essayez de vous infiltrer sans vous faire repérer en tuant les ennemis par derrière, soit vous y allez à la sanglier en tirant sur tout ce qui bouge… Généralement il faut savoir combiner les deux.

Le scénario tient ses promesses ; vous incarnez Jack Wade, un Headhunter qui a perdu la mémoire, certainement suite à une expérience menée sur lui. Vous rencontrez Angela Stern, la personne qui vous aidera tout au long de votre quête pour recouvrer la mémoire, de là il vous faudra enquêter pour comprendre toute cette sombre histoire.

Tinté de trafique d’organes et autres scintifiqueries, vous devrez passer préalablement des permis vous allouant l’accès à de nouveaux endroits qui vous permettront d’en apprendre plus sur votre passé. On se retrouve ainsi dans des mini jeux du style de l’add-on de Metal Gear Solid, avec la même représentation en filaire.

Mieux que Metal Gear Solid ? Malheureusement non. Les sons sont bien foutus, les musiques collent pile poil à l’action, le scénario est riche et varié, bien que peut-être un peu bateau. Alors quoi ?

Ben la maniabilité simplement. Encore le même problème que pour de nombreux jeux du style. A pied, on est déconcerté par la maniabilité un peu bizarre. Alliée à une gestion des caméras pas top, on se fait vite repérer lorsque l’on cherche à attraper un ennemi par derrière et que l’on se met bêtement à tirer. Au bout d’un certain temps on fini par s’y faire, mais il subsiste une mauvaise impression de bâclage dans le jeu.

Par contre, ce qui est réellement ignoble, c’est la maniabilité lors des tours en moto. Lorsque l’on sait que pour passer les permis il faut rouler vite dans se prendre des cartons dans les voitures ou les murs afin d’accumuler un cotât de point permettant de passer le permis supérieur, eh bien ça donne parfois envie d’éteindre sa console, voir pire.

Alors je fais quoi moi, je l’achète ou pas ? Oui il faut l’acheter, mais ce qui est frustrant c’est que d’un très bon jeu, on aurait pu passer à une bombe ultime si la maniabilité n’avait pas tant été à chier.



Bomberman Online.

Le jeu le plus fun arrive sur Dreamcat. Issu du monde Nec, ce jeu est mythique et nombre de joueurs se souviendront avec nostalgies des parties passées sur PC-Engine ou sur Super Nintendo.

C’est une adaptation classique, qui fait un peu penser à Bomberman World sur Playstation. La vue est en 3D isométrique, sauf que cette fois la représentation est totalement modélisée en trois dimensions. Le tout est très lisible. Au niveau du jeu en lui même, ça ne change pas beaucoup des anciennes versions, a part bien entendu le mode de jeu par le net ! Eh oui, maintenant on peut se faire des parties chacun chez sois si la console est branchée sur une prise téléphonique.

Malheureusement, il ne faut pas espérer voir le titre sortir dans nos contrées, comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Vraiment dommage. Le jeu n’apporte peut-être quasiment rien au style, mais il reste néanmoins une montagne de fun à plusieurs.



Garou Mark Of The Wolves.

Un bon gros jeu de baston de chez SNK. Assez peu connu du grand public, ce n’en est pas moins l’un des meilleurs jeux de baston 2D qui aient jamais existés.

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, sachez que ce jeu est en fait Fatal Fury 4, rien que ça. Le nom a été changé principalement parque cet épisode marque un tournant dans la série. Des personnages tout d’abord, on ne garde que le charismatique Terry Bogart, mais relooké : fini le style américain avec la casquette, maintenant c’est plutôt le côté aviateur ! Choquant durant les premières parties, on fini par s’habituer.

Mais c’est aussi et surtout au niveau du jeu en lui même que tout change. Le gameplay est bien différent et propose beaucoup de coups à répétition en l’air, à l’instar d’un Art Of Fighting. Jouissif.

Cet exemple marque bien la suprématie de la Dreamcast dans le monde des jeux de baston 2D. Si la reine incontestée est certes la NeoGeo, la Dreamcast en est tout du moins son ambassadrice, dans la digne lignée de la Saturn. Elle permet aux masses de s’essayer à des jeux de luxe : les cartouches de NeoGeo – aussi appelée la Rolls des Consoles – atteignent les 2 000 francs lors de leur sortie !

Ici, nous n’avons pas la richesse d’un Capcom Vs SNK 2, un autre jeu 2D de grande qualité tout frais sorti (une autre bombe serait-on tentés d’ajouter). Il marque en fait un rêve non avoué de nombreux fans : retrouver dans un même jeu les deux écoles du jeu de baston : Capcom et ses Street Fighter et autres Marvel, et SNK et ses Fatal Fury et autres King Of Fighters.



Zero Gunner 2.

Le shoot’em up, les petit avions qui tirent sur tout ce qui bouge, n’est pas vraiment à la mode en ce moment. Pourtant on trouve sur la console pas mal de jeux de ce genre, et de qualité : les deux GigaWing, Mars Matrix et le meilleur d’entre tous : Zero Gunner 2.

Les graphismes sont hallucinants, avec des effets de profondeurs géniaux, le tout représenté en 3D avec des effets de profondeur tout simplement hallucinants, c’est simple, on est presque tenté de le comparer avec le mythique Radiant Silvergun, considéré par les fans comme le meilleur shoot de tous les temps.

Mais c’est aussi au niveau de la difficulté que le jeu se démarque de ses homologue sur la même plate-forme : c’est jouable ! On se souvient des centaines de bombes sur les écran de Gigawing (ça le faisait passablement ramer par moments d’ailleurs), eh bien là c’est sensiblement pareil, mais beaucoup moins fouillis ! On peut bien entendu régler la difficulté, et cela se ressent vraiment dans le jeu. Les novices pourront donc enchaîner les niveaux sans trop se prendre la tête.

On est loin des adaptations merdiques de la PS2 dans le genre (ça c’est juste un pic d’une petitesse affligeante mais néanmoins jouissive).





Net Bilan.

On peut dire que la Dreamcast aura eu une vie courte, mais mouvementée, on trouve un grand nombre de jeux dessus, de l’ordre de 250 à 300 pour les sorties Françaises, dont bon nombre de jeux disponibles uniquement sur cette machine et qui proposent une dose de fun vraiment excellente.

Au niveau des avancées, on peut bien entendu penser au jeu en ligne et l’Internet. Il est clair que cet aspect de la machine n’a pas été assez exploité, car seuls quelques jeux – Fantasy Star OnLine en tête – ont réellement exploité les capacités réseau de la machine, proposant aux joueurs de vivre et de se rencontrer dans un monde virtuel, comme on trouve maintenant très souvent sur PC.

Au niveau de l’accès à l’Internet, c’est très mitigé. Après un accueil très favorable des possesseurs de la console, la plupart ne possédant pas de PC, l’accès au net était assez utilisé. Les premières barrières – « combien ça coûte ? » principalement – furent vite tombées. Certains petits problèmes ont eu lieu au lancement, ce qui n’a pas trop aidé à la popularisation : ceux qui se sont essayés au net dès les débuts en France ont eu à payer des factures téléphoniques de plusieurs milliers de francs, alors que seules les communication (de 7 à 16 francs de l’heure) devaient être facturées… Oui mais lorsque l’on appelle à l’autre bout du monde pour se connecter parce que les serveurs français ne sont pas encore en place ? Bien entendu, Sega à remboursé la totalité des factures à ceux qui lui en ont fait la demande.



Mis à part ce petit problème vite oublié par le public, l’Internet sur Dreamcast a connu quelques heures de gloire, pour tout ceux qui avaient investi dans un clavier.

On peut reprocher à ce système le fait d’utiliser la télévision ; la résolution est proche du 640 x 480, hors la plupart des sites sont créés pour des résolutions de 800 x 600 au minimum, voir 1024 x 768 pour un meilleur confort. Il s’ensuit des barres de défilement aussi longues qu’un bouchon sur le périf’ à une heure de pointe. On fini par s’y perdre.

Actuellement ça a beaucoup baissé, les services réservés aux dreamcasteux ne sont plus guères utilisés, on ne trouve plus que trois pèlerins sur le chat. On peut se demander jusqu’à quand le service net de Sega va être en marche… Il est très bien implanté au Japon et aux Etats-Unis, les enjeux sont plus grands là-bas et devraient certainement durer plus longtemps qu’en France. Mais que dira la confrérie de Fantasy Star ?



Rest In Peace.

La Dreamcast est morte, on ne va plus revenir dessus, on ne peut donc plus la comparer avec une autre console. Techniquement, elle est au niveau des consoles actuelles, et plus particulièrement la PS2. Par contre, au niveau des jeux, plus rien ne sort – ou presque.

Mais cette petite boîte blanche peut aisément servir de console complémentaire ! Dès le mois de mars prochain, les prix vont chuter, on trouve déjà des consoles à 600 francs, les jeux tournent autour des 200 francs, et ça continue de baisser ! Une bonne occasion pour les hardcore gamers qui ne se satisfont pas d’une console, ou pour ceux qui désirent avoir une console pas trop cher, sans suivre l’actu, mais en ayant de très bons jeux.



On trouve aussi pas mal de gens qui achètent la console uniquement pour en faire une borne internet. C’est vrai que, même si ce n’est pas le pied, elle propose un excellent rapport qualité prix. Reste à savoir ce que va devenir Dreamarena, aux Etats-Unis on parle très sérieusement de rendre ce service payant…





Maupassant n’avait pas forcément tore quand il affirmait qu’ « il n’y a de vrai bonheur que le bonheur passé ». La Dreamcast est morte, mais c’est certainement le début d’une légende.